10 priorités pour les carolos


10 priorités pour des solutions durables


Comme nous l’avons prouvé tout au long de la mandature, nous avons fait le choix de mener une opposition constructive, à la fois critique et forte de projets, de suggestions utiles, qui emprunte le chemin des solutions et non celui de la contestation gratuite ou du  populisme.

Nous sommes révoltés d’avoir vu pendant 6 ans cette majorité PS, MR CDH, trop large, souvent bloquée, incapable de faire face aux défis économiques, sociaux et environnementaux qui se dressent devant nous, incapable de réaliser les priorités élémentaires qu’elle s’était données. Cette équipe a clairement manqué d’envie, de motivation, de capacité à trouver des compromis cohérents et à travailler ensemble, bref de passion. Tout cela au détriment des Carolos !

Pour faire face à ces défis, pour les Carolos, nous défendons 10 priorités qui seront la colonne vertébrale de notre action politique dans les années à venir, en matière de solidarité, de développement économique, d’aménagement durable et de gestion efficace et éthique de la commune. Nous plaidons pour des solutions durables, à mettre en œuvre avec les Carolos, pour enfin changer le fonctionnement de la ville, pour un avenir meilleur, pour toutes et tous.

Une ville où il fait bon vivre ensemble.


1.    Assurer une solidarité active et participative dans l’égalité notamment entre les femmes et les hommes.

Chacun d’entre nous devrait avoir le droit de vivre dans la dignité, de se loger de façon décente, de se nourrir correctement, de se soigner, d’assurer son autonomie, de participer à la vie locale que l’on soit une femme ou un homme et d’accéder aux services, activités et infrastructures. Ce n’est pas le cas ! Changer fondamentalement notre ville, c’est commencer par miser sur l’émancipation et le bien-être de chaque citoyen. C’est la première pierre d’un édifice à construire qui rendra enfin aux Carolos le plaisir d’habiter et d’animer, ensemble, leur ville.

Il nous parait indispensable de travailler à l’insertion et à l’émancipation sociale et culturelle notamment en créant des espaces de rencontre, de lieux de vie collective, d’infrastructures accessibles à tous et choisis en collaboration avec le milieu associatif déjà actif sur le terrain. Des liens pourront ainsi se tisser entre les citoyens pour que chacun reprenne confiance en soi et se sente faire partie d’une communauté qui lui assure la sécurité de vie et à laquelle il puisse apporter sa participation active.

2.    Rendre tous les quartiers enfin propres.

Assurer la propreté dans les rues commerçantes et dans tous les quartiers de la ville rendra la ville plus agréable et plus sûre. Les rues sont trop souvent sales. Un changement radical est nécessaire pour rendre toutes les rues propres. Actions de sensibilisation des parents et des enfants, renforcement des services communaux de nettoyage des rues et des lieux publics pour les nettoyer régulièrement via notamment le retour des cantonniers dans les quartiers, espaces adaptés aux déjections canines en suffisance, lutte contre les dépôts clandestins renforcée. Il faut aussi imposer un espace poubelle commun dans les maisons divisées en plusieurs logements individuels. L’agent de quartier doit aussi jouer un rôle de prévention.

Il nous parait important de réorganiser le service propreté de la ville de Charleroi sur base des quartiers ou de groupe de quartiers, afin d’assurer un passage hebdomadaire des « gloutons » dans chacune des rues de la ville de Charleroi, un nettoyage quotidien des rues commerçantes de Charleroi aussi bien en centre ville qu’en périphérie. Il faut planifier le passage au moins une fois par mois d’une balayeuse dans chacune des rues de la ville et organiser des opérations propreté avec les riverains et amplifier le concours des propys d’or, assurer l’entretien des avaloirs en temps et en heures ; renforcer le service chargé de sanctionner ceux qui salissent la voie publique et qui commettent des incivilités environnementales, sanctionner par des travaux d’intérêt général de nettoyage des espaces publics.

3.   Faire de nos écoles des lieux d’apprentissage, d’ouverture et d’émancipation.


Au-delà des apprentissages de base, l’école a pour mission de contribuer à réduire les inégalités et à mener nos jeunes vers l’émancipation autant sociale que personnelle, citoyenne et culturelle. L’école est l’un des piliers de la construction de chaque adulte en devenir. Un tel enjeu mérite que l’on y accorde toute notre attention.

Accompagner les équipes éducatives dans la poursuite d’un enseignement innovant et de qualité qui met notamment l’accent sur les apprentissages de base et sur l’apprentissage des langues tout en tenant compte des difficultés pour certains élèves et tout en incitant les écoles à décloisonner les apprentissages, à intégrer les enjeux sociétaux/environnementaux et à organiser des activités culturelles à l’intérieur et à l’extérieur de l’école. Inciter les enseignants à sensibiliser les enfants, dès le plus jeune âge, au respect de soi, d’autrui et des biens de la collectivité à la non-discrimination, à l’égalité des chances, la place des femmes dans notre histoire d’hier, d’aujourd’hui et de demain, à une réelle répartition des tâches éducatives et ménagères. Il nous parait aussi indispensable de mener un plan ambitieux de rénovation ou démolition/reconstruction visant 100% d’écoles éco-rénovées/éco-construites en 2030 pour l’ensemble des écoles communales de l’enseignement fondamental.

4.    Promouvoir une vie culturelle et sportive visible, accessible et participative.

L’accessibilité à la culture favorise l’épanouissement personnel et collectif et alimente notre réflexion. Mais faut-il encore au préalable être informé des nombreuses activités culturelles de notre région. La richesse culturelle de Charleroi est en effet méconnue par les Carolos eux-mêmes. Pourtant, cette richesse, source de développement d’une cité,  est l’un des moteurs d’une fierté que les Carolos pourraient ainsi retrouver.

Que ce soit de manière sportive et/ou culturelle, l’envie de bouger, de sortir de chez soi, de découvrir et de partager rendra notre ville plus dynamique et plus conviviale.

Amener la culture dans tous les milieux sociaux et permettre à la culture de tous les milieux sociaux de s’exprimer notamment en mettant des lieux d’expression à la disposition des citoyens (dans les bâtiments scolaires par ex). Créer un média (internet et version papier) reprenant l’ensemble des activités culturelles, valoriser le patrimoine par une signalétique et envisager, avec le TEC, des horaires adaptés aux activités en soirée.

Privilégier le « sport pour tous » en soutenant plus de sport à l’école, les clubs sportifs sur base de critères objectifs, éthiques et qualitatifs, en particulier la formation et l’encadrement des jeunes et l’éducation à la santé par le sport et mettre en place des tarifs dégressifs (exemple : carte de 10 entrées) dans les infrastructures sportives, spécialement durant les périodes de vacances scolaires.


Agir pour un développement économique local et durable.


5.    Soutenir le dynamisme des entreprises et commerçants locaux.

Les petites et moyennes entreprises et les commerces sont très importants dans la vie de Charleroi puisque la commune y trouve des ressources et des acteurs de la vitalité, de la convivialité et du rayonnement de la ville. Il est donc vital pour tous que le centre ville de Charleroi, mais aussi les centres locaux périphériques, soient des pôles attractifs par la qualité de l’accueil et de l’offre d’emplois et de commerces que les carolos et les visiteurs occasionnels y trouveront. Il revient donc à la commune de préserver la proximité des commerces via une politique commerciale raisonnée, en coordination avec les communes avoisinantes et tous les niveaux de pouvoir concernés. La commune doit également porter une attention particulière à la sauvegarde de la diversité du petit commerce.  Elle doit également dégager des terrains pour accueillir des PME peu polluantes sur tout le territoire communal et réserver les zonings à des activités industrielles peu compatibles avec les espaces d’habitations.

Créer, à l'instar de la CCATM, une Commission Consultative du Commerce et du Tourisme (CCCT) réunissant régulièrement des représentants des commerçants, des acteurs de la vie associative, des riverains et des représentants politiques. A travers cette CCCT, la ville favorisera les associations de commerçants en leur assurant un support logistique et en développant, avec elle et avec les services de police, un partenariat local de prévention (PLP) afin de mettre en place les mesures de sécurité nécessaires (Présence policière renforcée, Télépolice, …). La CCCT aura aussi pour mission de lancer la réflexion sur la simplification et la cohérence des taxes communales qui pèsent sur les activités commerciales dans le but de favoriser le commerce de proximité et de mettre un frein à l'expansion des grandes surfaces et à la prolifération des projets de méga-centres commerciaux.

Intégrer et généraliser les clauses sociales, éthiques et environnementales dans les cahiers des charges communaux et rendre les marchés publics plus accessibles aux entreprises et aux commerçants locaux.  Dégager des nouveaux espaces pour les activités économiques dans le tissu urbain, et notamment sur d’anciennes friches industrielles.


Des quartiers durables pour la ville de Charleroi.


6.    Transformer progressivement tous les quartiers de Charleroi en éco-quartiers pour une meilleure qualité de vie.

La qualité de vie, cela passe aussi par un environnement de qualité. Notre environnement, nous le voulons agréable afin qu’il puisse nous assurer un maximum de bien-être et de convivialité. Nous proposons donc d’aménager des éco-quartiers sur l’exemple d’expériences menées à l’étranger (Fribourg, Copenhague, Angleterre, etc.).  Un éco-quartier ? C'est une conception nouvelle d'un quartier, plus sûr, plus agréable à vivre, avec des espaces verts de qualité, respectant la biodiversité et élaboré en concertation avec les habitants. Il s’agit d'un quartier aux maisons bien isolées, favorisant une mobilité peu polluante et utilisant au maximum les énergies renouvelables. On y recherche aussi de meilleurs aménagements publics, avec par exemple des trottoirs plus larges, un éclairage plus doux, une nature plus libre.

Chaque quartier a des atouts à valoriser pour devenir plus agréable à vivre, c’est pour cette raison que nous proposons de concrétiser, dans chacun d’eux, une action phare de transition vers l’éco-quartier, à choisir en concertation avec les habitants, par exemple sur base d’un catalogue de mesures établies par la ville.

Les hausses et variations spectaculaires des prix des produits pétroliers et gaziers montrent bien les tensions de plus en plus grandes qui existent entre l’offre et la demande en énergie. Ces tensions ne pourront que s’accroître au fur et à mesure de l’épuisement des réserves qui touchera d’abord le pétrole, puis le gaz, l’uranium et plus tard le charbon.
Cette crise frappe les carolos de plein fouet. Il est essentiel que la ville montre l’exemple, conseille et aide la population pour faire des économies d’énergie et qu’elle s’engage dans un plan ambitieux : développer les énergies du 21ème siècle, les rendre accessibles à toutes et à tous et créer de nombreux emplois dans ce secteur.

Mettre en place une cellule communale « économie d’énergie et énergies renouvelables » avec du personnel spécialisé (conseiller énergie, éco-passeur,…), capable de faire des audits énergétiques rapides des logements. L’objectif est de guider, de conseiller et d’aider les habitants à consommer moins d’énergie et à bien profiter des primes régionales et fédérales existantes (FRCE, écopack,…). Une équipe  se spécialisera aussi dans les conseils pour trouver de meilleurs tarifs pour leur énergie, pour favoriser les achats groupés (combustibles, isolants, chauffe eau solaire,…) et les équipements en énergie renouvelable. Dans ce cadre, mettre en place un plan de rénovation durable du bâti carolo en mobilisant une partie des fonds de pension et en ayant recours à la Banque Européenne d’Investissement.


8.    Lutter contre les immeubles inoccupés.

Pour Ecolo, la priorité est d’assurer l’accès à un logement de qualité pour tous à un prix raisonnable. La commune dispose en effet de leviers fondamentaux en matière de logement et joue par ailleurs un rôle essentiel dans la mise en œuvre des politiques menées au niveau régional. De par sa proximité avec le citoyen et la connaissance fine de son territoire, elle constitue donc le maillon le mieux à même de cibler les actions les plus opportunes à déployer en matière de logement. Il nous parait aussi important d’améliorer l’offre de logement pour les familles nombreuses.

Réaliser un inventaire tenu à jour des immeubles abandonnés et des logements inoccupés, qu’ils soient privés ou publics. Contacter les propriétaires pour leur proposer une prise en gestion de leur bien via l’agence immobilière sociale (AIS) et mettre en œuvre, le cas échéant, les sanctions en cas d'immeubles abandonnés, de logements inoccupés ou de logements insalubres (amendes administratives, …). Ceci permettrait une mise sur le marché de logements supplémentaires ainsi qu’une amélioration du cadre de vie. Dans ce cadre, requalifier les immeubles de bureaux inoccupés en logement et faire usage des subsides régionaux disponibles pour l’acquisition et la rénovation des immeubles abandonnés.

Charleroi, une ville où les services sont publics et où nous vivons en sécurité.


9.    Mettre enfin en œuvre une gestion éthique, efficace et durable de la ville.

Comme partout et à fortiori dans une ville en plein naufrage comme Charleroi, Ecolo accorde une importance capitale à l’éthique et à la déontologie dans la gestion du bien public. Ce choix se traduit par le désir d’une gestion financière et administrative équitable et rigoureuse, au bénéfice de tous.  Nous sommes bien loin du compte. Il est grand temps que cela change !
Mettre en place un organigramme clairement défini tant dans la répartition des responsabilités que dans les liens fonctionnels, organisationnels et hiérarchiques  dont l’administration a besoin pour offrir un service de qualité aux citoyens et recruter le personnel futur après appel public et sur base de procédures neutres, claires, objectives et non discriminatoires qui tiennent compte exclusivement de la qualité et de la compétence des candidats et qui doivent permettre de disposer d’agents qualifiés, stables et indépendants, en position de défendre l’intérêt général. Par ailleurs, organiser des examens de recrutements régionaux en vue de la constitution de réserves de personnel.
Planifier la gestion communale sur plusieurs années : dès son installation, la nouvelle majorité communale devrait déposer un budget pluriannuel voire de législature qui reprendrait les grandes options sous forme de plan d’entretien, de rénovation et d’investissements neufs dans les infrastructures communales, la prévision de l’évolution des frais de fonctionnement, des amortissements et l’évolution des ressources financières futures (impôts, taxes et rétributions diverses). Ce budget de législature devrait faire l’objet d’une mise à jour annuelle pour en contrôler la réalisation, l’évolution et son adaptation. Développer la culture de la planification et de la formalisation des procédures administratives et techniques, favoriser la simplification administrative.


10.   Garantir la sécurité pour tous et partout.

Une des principales missions des pouvoirs publics est de garantir la sécurité de tous les citoyens. Si la sécurité passe inévitablement par une police de proximité efficace, elle nécessite de mener des politiques qui offrent à tous les citoyens la sécurité d’existence, un cadre de vie sécurisant et la possibilité d’avoir une place dans la vie sociale. Toutes nos propositions, assurant des conditions de vie décentes, participent à l’amélioration de la sécurité de chacun et par conséquent à une plus grande convivialité dans la ville.

Réinvestir massivement dans une véritable police de proximité, dans l'esprit de la réforme des polices en multipliant les patrouilles non motorisées (à pied, à cheval, à vélo, en rollers), assurer une présence policière dans les quartiers (notamment les quartiers avec des caractéristiques spécifiques : noyau commercial, présence de dealers, de prostitution, lieux qui peuvent être générateurs de soucis tels que les dancings, ...) dans de larges plages horaires.  Réclamer au près du gouvernement fédéral des moyens identiques aux autres grandes villes du pays.

Conclusion


Beaucoup de Carolos en ont marre et veulent que cela change, que la ville sorte de l’ornière.  Or, ni le PS en majorité absolue, ni le PS associé au MR et au CDH ne sont capables d’impulser ces changements nécessaires.  Et encore moins d’inscrire la ville dans le développement durable.  Le 14 octobre, les Carolos auront le choix, entre poursuivre avec ceux-là, ou choisir le changement. Nous le défendons, par des solutions durables, pour tous.  Et espérons donc avoir un résultat qui nous permette de les réaliser.

Le 14 octobre prochain, les carolos seront amenés à désigner ceux qui gèreront notre Ville pour les 6 prochaines années. Ces élections se dérouleront dans un contexte inédit : celui d’une crise financière et d’une dette publique sans précédent ; d’une crise aux retombées socio-économiques potentiellement aussi injustes que dramatiques ; d’une crise qui plonge ses racines loin de nos communes, dans une course effrénée au moins-disant social et environnemental, dans une économie de l’épuisement, épuisement des personnes et des ressources.

Charleroi ne sera pas épargnée par ce contexte.  Le CPAS accueille chaque jour des victimes de la crise toujours plus nombreuses : jeunes, candidats réfugiés, familles monoparentales, travailleurs exclus du chômage, … Mais Charleroi est aussi témoin de toutes ces initiatives citoyennes et associatives qui, dans nos quartiers  inventent au quotidien des solutions aux nouveaux maux de nos sociétés.

La Ville de Charleroi est le plus grand investisseur « public » de la région. C’est dire le rôle qu’elle devra jouer dans un contexte budgétaire où chaque euro est compté : éviter le saupoudrage et bannir le clientélisme, faire des choix qui répondent avec vision aux urgences immédiates, et donc investir prioritairement dans tout ce qui, à l’échelle communale, tisse, retisse ou consolide le lien social.

Pour Ecolo, gérer une ville ou une commune, c’est bien plus qu’être bon gestionnaire. C’est apporter des solutions concrètes qui construisent un monde plus juste et plus solidaire, une nécessité encore plus fondamentale aujourd’hui face à l’austérité, face aux difficultés quotidiennes des citoyens. Pour nous, écologistes, il est urgent de restaurer la confiance, l’envie et la fierté, de créer de la prospérité partagée et des perspectives d’avenir pour tous.

Ecolo est convaincu que les véritables solutions ne peuvent se trouver qu’avec les citoyens, au quotidien, en stimulant l’émancipation de chacun, en construisant des solutions où la démocratie est vivifiée, des solutions qui permettent de mieux vivre, de lutter contre le gaspillage et la précarité énergétiques, de mener des politiques qui prennent en compte l’indispensable préservation voire la restauration de la biodiversité, de faire vivre la solidarité chaude, de faire respecter la diversité et d’améliorer ainsi la cohésion sociale et le sort des plus fragiles d’entre nous, d’améliorer le cadre de vie et de garantir une meilleure sécurité pour tous.

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